Les services de courtage sont souvent plébiscités par les entreprises, dans une ambition de performance par l’optimisation des investissements et des finances de manière globale.
Le courtier peut également intervenir auprès des entreprises pour dénicher l’offre de mutuelle santé groupée qui leur fera à nouveau réaliser des économies substantielles. Voici pourquoi, comment, et à quel coût solliciter un courtier en mutuelle d’entreprise.
Qu’est-ce que la mutuelle d’entreprise ?
La mutuelle santé est un contrat d’assurance qui vient compléter la prise en charge du régime obligatoire de la Sécurité Sociale. Depuis la mise en place de l’Accord national interprofessionnel en 2016 (ANI), tout salarié du secteur privé et d’associations à but non lucratif, sans distinction d’ancienneté, d’âge, de poste ou de rémunération, doit être couvert par une mutuelle santé d’entreprise. Notons toutefois que quelques employés au profil plus particulier peuvent préférer opter pour un contrat individuel. Il s’agira notamment des salariés en contrat à durée déterminée, des apprentis, des salariés à temps partiel ou non complet, des salariés bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS ex CMU), ou encore des salariés couverts par un autre régime obligatoire, comme par exemple ceux qui profitent déjà de la mutuelle collective d’entreprise de leur conjoint.
Si l’employé est dans l’obligation d’y souscrire, l’employeur a trois obligations à respecter : celle de proposer le contrat de mutuelle collective à l’ensemble de son personnel, celle de prendre en charge au moins 50 % de la cotisation qui revient à chaque salarié, et jusqu’à 100 % s’il le souhaite, et enfin celle de respecter un panier de soins minimal imposé pour que chaque assuré dispose d’un accès équitable aux soins essentiels. Le panier de soins minimal doit intégrer au moins les prises en charge suivantes :
- L’intégralité du ticket modérateur (soit le reste à charge après prise en charge par la Sécurité sociale) sur les consultations, les actes et les prestations remboursables par l’Assurance maladie. Sont exclus les cures thermales, l’homéopathie, et les médicaments remboursés à 35 ou à 15 %;
- La totalité du forfait journalier hospitalier, soit 20 € par jour en hôpital ou clinique, et 15 € par jour au service psychiatrique d’un établissement de santé, et ce sans limitation de durée. En revanche, sont exclus du panier minimal de soins les frais d’hébergement et de restauration à l’hôpital. Notons également que les établissements médico-sociaux et les établissements accueillant des personnes âgées sont exclus de cette obligation de prise en charge;
- Les frais dentaires de prothèses et d’orthopédie dento-faciale à hauteur de 125 % du tarif conventionnel, soit dit encore du tarif de base de remboursement de la Sécurité sociale (BRSS);
- Les frais d’optique forfaitaires par période de 2 ans (annuellement pour les enfants ou en cas d’évolution de la vue), avec un minimum de prise en charge de 100 € pour des verres simples avec monture, de 150 € pour la combinaison de verres simples et de verres complexes avec monture, et enfin de 200 € pour des verres complexes avec monture. Les lentilles sont exclues du panier minimal.
Comment bien choisir sa mutuelle d’entreprise ?
Un contrat de mutuelle d’entreprise se verra appliquer un tarif de cotisation par salarié, pouvant aller de 15 à 150 €, selon une multitude de facteurs qui viendront directement l’impacter, comme notamment :
- Le type et les caractéristiques de l’entreprise : Selon si les salariés sont plus ou moins exposés à un risque lié à leur métier ou au secteur d’activités de l’entreprise, ou encore selon l’effectif de l’entreprise puisque le coût sera dégressif à chaque nouvel assuré, à distinguer également entre cadres et non-cadres, où les tarifs seront différents, mais aussi selon l’âge moyen des salariés, ou encore selon les antécédents de prise en charge d’arrêts maladie du personnel ou de la branche, le coût de la cotisation sera impacté;
- La prise en charge décidée par l’employeur : Il peut préférer se contenter d’une prise en charge à 50 %, ou bien choisir stratégiquement d’augmenter sa prise en charge pour améliorer son attractivité en termes de recrutement, comme la fidélisation du personnel. Le coût variera donc en fonction pour le salarié comme pour l’employeur;
- La formule choisie : Comme pour chaque contrat d’assurance, plusieurs formules existent. Pour de mêmes postes de garantie, la prise en charge sera évolutive, pour aller d’une formule essentielle à une formule optimale. Des renforts peuvent également être souscrits sur des postes où un potentiel besoin peut se faire ressentir. Qui dit « prise en charge de soins préventifs », dit « moins d’arrêts de travail »;
- Les frais répercutés sur la cotisation : Il s’agit des frais de liquidation, des frais d’administration, et des frais d’acquisition. Les taxes auxquelles les organismes doivent répondre sont également répercutées sur les tarifs des prestations de mutuelle;
- Les modalités de prise en charge : Plus les conditions d’indemnisation sont avantageuses, plus la cotisation sera élevée. On parle ici de plafonds d’indemnisation, de délais de carence, de franchises, d’exclusions de garantie, etc.
Pour profiter de tarifs compétitifs, mieux vaudra engager une vraie étude de devis, pour souscrire au plus compétitif, et espérer faire jouer la concurrence. Pour ce faire, il est possible de s’aider d’un comparateur en ligne, gratuit et sans engagement, qui dressera un panel de devis correspondant à la recherche et au besoin exprimé. Si la démarche est fortement recommandée, elle demandera toutefois du temps pour analyser le résultat, contacter les assureurs retenus, échanger des termes du contrat, etc. C’est alors que l’intervention d’un courtier en mutuelles d’entreprise est judicieuse. Le courtier prendre en charge l’ensemble de la démarche, pour gagner en sérénité et en confort, avec la garantie de décrocher un contrat de mutuelle collective d’entreprise au meilleur rapport qualité/prix, et sans effort.
Quelles sont les missions du courtier en mutuelle d’entreprise ?
Le courtier est ce que l’on peut qualifier comme un intermédiaire entre son client, et les organismes financiers ou d’assurance. Il dispose du statut de commerçant indépendant, puisqu’il met en relation les assurés et les assureurs, sans parti pris ou conflit d’intérêt auprès des assureurs. Sa mission est celle de trouver le contrat de mutuelle d’entreprise répondant aux exigences de l’entreprise et aux besoins des salariés, et de parvenir à négocier les meilleures conditions tarifaires grâce à son expertise en la matière.
Le courtier reste l’interlocuteur unique de l’entreprise tout au long de la durée du contrat. Il intervient donc depuis la demande de l’entreprise, jusqu’au suivi a posteriori, en passant évidemment par toute la recherche de contrats et la négociation par la mise en concurrence, par la présentation du résultat de son travail jusqu’à la contraction du contrat, et évidemment des conseils prodigués tout au long de son intervention.
Pourquoi est-il judicieux de s’aider des services d’un courtier en mutuelle d’entreprise ?
Vous l’aurez donc compris, faire appel à un courtier en mutuelle d’entreprise, c’est faire intervenir un professionnel des assurances comme intermédiaire dans la négociation du contrat groupé de mutuelle, à la précision près qu’il agira mandaté par l’employeur, et c’est là qu’est toute sa plus-value : il défendra les intérêts de l’entreprise, en totale indépendance de statut vis-à-vis des organismes d’assurance. Et quand il s’agit d’engagement sur du long terme, c’est loin d’être négligeable. Voici donc les avantages à lui faire appel :
- Profiter de son expertise technique : Etudier des devis d’assurance de groupe est une démarche complexe. Il faudra évaluer en corrélation le tarif de cotisation, les garanties incluses, le délai de carence imposé, le champ d’application, les exclusions de garantie, les dispenses d’adhésion, etc. Avant tout cela, il faudra également avoir posé ses pré-requis, selon les besoins et attentes du personnel, selon la santé financière de l’entreprise, selon son activité, selon l’âge moyen de son personnel, etc. L’expertise du courtier est évidemment une énorme valeur ajoutée à la démarche. Il saura rapidement évaluer les points forts et faibles de l’entreprise que cibleront les assureurs, il connaîtra les éléments à étudier en priorité, et il sera en mesure d’orienter le choix de son client vers les offres qu’il juge les plus concurrentielles, après avoir axé sa négociation auprès des plus compétitifs;
- Gagner du temps : En gérant toute la partie administrative, le courtier conserve la gestion la plus chronophage. En effet, lorsque l’entreprise sollicite le courtier, ce dernier lui fait signer un mandat, qui lui permet d’agir pour le compte de l’entreprise. Ainsi, il peut constituer lui-même le dossier de l’entreprise, déposer les demandes de devis, étudier les offres, renégocier les termes présentés, sélectionner les plus compétitives, etc. Ajoutons que le courtier dispose d’un réseau de partenaires assureurs, ce qui lui permet de diffuser dans le même temps le dossier de son client à tout son portefeuille;
- Profiter d’un accompagnement individuel et personnalisé : Il connaît les points forts et faibles du dossier de l’entreprise parce qu’il est mandaté par cette dernière. Il reste en veille permanente des éléments conjoncturels impactant le secteur de l’assurance santé. Aussi, il accompagnera l’entreprise de la minute où l’employeur aura passé sa porte, et jusqu’à la signature du contrat d’assurance de groupe, et même a posteriori, le tout plutôt dans une posture de conseil expert que de commercial;
- Gagner de l’argent : Au-delà de l’expertise du courtier qui fait gagner un temps précieux à l’entreprise, il lui fait également gagner de l’argent par sa capacité à négocier les termes des contrats proposés. Il saura dénicher les meilleures conditions au meilleur prix possible selon les demandes de l’entreprise.
Si ces avantages devaient être contrebalancés, nous pourrions simplement relever un petit inconvénient, celui de la responsabilité. En effet, le courtier n’engage pas la responsabilité des assureurs auprès desquels il sollicite les contrats. Cela signifie qu’en cas de faute, quelle qu’elle soit, l’entreprise assurée ne pourra pas se retourner contre l’assurance. Elle devra mettre en cause la responsabilité professionnelle du courtier. En général, le courtier lui remettra un dossier présentant la société de courtage et les éléments importants comme l’assurance professionnelle et garantie financière. Si ce n’est pas le cas, mieux vaudra la lui demander.
Devis courtier en mutuelle d’entreprise : combien coûte sa prestation ?
Sachez qu’un courtier n’est rémunéré que dans le cas où l’entreprise cliente contractualise l’une des offres obtenues par celui-ci. Si un courtier fait tout un travail de mise en concurrence des mutuelles d’entreprise auprès de son panel d’assureurs, et obtient au moins deux offres intéressantes pour son client, mais que celui-ci les refuse parce qu’elles ne correspondent pas au besoin exprimé par exemple, le courtier ne sera pas rémunéré.
Pour ce qui est de la rémunération du courtier, deux modes de faire sont pratiqués, et c’est ici que nous détaillerons le possible parti-pris du courtier qui jouera tout de même en la faveur de son client :
- Soit le courtier est payé par le client : L’entreprise qui contractualise l’offre du courtier le rémunère à hauteur des honoraires facturés pour la prestation d’accompagnement, et des éventuels frais de courtage, qui rémunèreront le cabinet pour la gestion liée à la souscription. Le montant est connu dès le premier rendez-vous avec le courtier, et un contrat est signé avec le client, chacun s’engageant à respecter sa part du marché;
- Soit il est payé par l’assureur : Généralement, lors de prestations comme le courtage de mutuelles d’entreprise, c’est le procédé qui s’appliquera. On parle alors de commission reversée par l’assureur sur les cotisations encaissées grâce à l’activité réalisée par le courtier. Il s’agira bien souvent d’une commission linéaire, qui est un pourcentage fixe de la cotisation qui lui est due par la compagnie d’assurance tout au long du contrat. L’aide du courtier est alors gratuite pour le client puisque c’est l’assureur qui paiera la prestation du courtier, rémunéré pour sa prestation de « rapporteur d’affaire » puisqu’il fait gagner un client à l’assureur. Vous l’aurez compris, c’est ici qu’un parti pris peut se glisser.
Notons en revanche que certains courtiers souhaitant s’assurer de ne pas travailler à fonds perdus, préfèrent demander au client le versement d’une somme correspondant à 10 à 20 % du montant de la commission finale ou des honoraires dus. Cela engage le client dans une démarche sérieuse qu’il se doit d’honorer, sans qu’elle ne représente un coût démesuré à assumer. Nombreux prestataires, dans tous types de secteurs, fonctionnent désormais ainsi. Si cela peut sembler moins compétitif qu’un courtier qui ne demande aucun versement, cette exigence peut être vue comme une preuve de professionnalisme et d’engagement sérieux du courtier au service de son client.